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- La Zambie menacée de famine
Dortmund/Lusaka. Dans plusieurs provinces de Zambie, la saison des pluies, d’une durée de trois mois, a été l’occasion de précipitations telles qu’on n’en avait jamais connu de mémoire d’homme (voir rapport précédent). En conséquence, le pays doit s’attendre à une famine généralisée et « NAK-karitativ », l’organisation d’entraide de l’Eglise néo-apostolique en Allemagne et basée à Dortmund, prévoit des besoins massifs d’aide alimentaire entre mai et novembre. Bernd Klippert, administrateur de « NAK-karitativ », estime le coût de l’aide d’urgence à au moins 350.000 Euro. Il faudra ensuite prévoir un montant de 500.000 Euro pour l’aide alimentaire et l’achat de semences.
Les conséquences des pluies diluviennes sont catastrophiques, tout particulièrement pour l’agriculture. Beaucoup de paysans ont vu les graines, qu’ils avaient ensemencées au début de la saison des pluies, emportées par les trombes d’eau. Dans le cas des cultures de maïs, dont la croissance avait déjà commencé, l’eau qui a stagné plusieurs semaines dans les champs a entraîné la pourriture, puis le dessèchement des plantes après la fin des pluies. Les cultures qui d’habitude assurent non seulement la subsistance des paysans, mais aussi leur revenu par la vente des excédents de production ont été réduites à néant et il est trop tard pour de nouvelles semailles.
Les cultures de coton risquent également d’être anéanties. Cette plante est cultivée comme deuxième source de revenu dans certaines régions où l’on cultive le maïs. Cette année, les plantes qui n’auront pas été totalement détruites ne pourront pas se développer normalement et seront impropres à la vente.
Toutes les zones de cultures sont touchées
Cette situation catastrophique concerne non seulement les plaines fluviales, mais aussi les hauts plateaux. Même dans les régions de collines on déplore des pertes importantes dans les récoltes. Parmi les membres de l’Eglise, on compte déjà environ 200.000 personnes touchées. Toutefois, les familles vivant directement dans les plaines fluviales sont encore plus sévèrement touchées par les pluies diluviennes et les inondations résultantes.
« NAK-karitativ »nous apprend que c’est souvent en pleine nuit que les habitants ont été surpris par les trombes d’eau. Evacués en catastrophe, la plupart du temps, ils n’ont pu emporter que ce qu’ils portaient sur eux et le peu qu’ils pouvaient encore transporter en plus de leurs enfants. Ces familles ont vraiment tout perdu : maisons, mobilier, outils de travail et autres biens matériels. La plupart des îles habitées par des pêcheurs sont encore inondées. Le retour ne pourra avoir lieu avant fin juin. En attendant, la population est hébergée dans des camps de fortune dont la capacité est insuffisante et qui n’assurent pas une protection adéquate contre la chaleur du jour et le froid de la nuit.
En quelques endroits, des bâtiments appartenant à l’Eglise néo-apostolique sont utilisés comme abris de fortune. A Chanyanya, sur le fleuve Kafue, environ 120 personnes dorment serrés les uns contre les autres sur le sol de béton de la salle de l’église. Durant la journée, la vie s’organise à l’extérieur. Toutefois, les moyens manquent déjà pour préparer chaque jour un repas chaud. La situation de ces personnes est désespérée et seule une aide immédiate pourra améliorer leur sort.
Projets de l’Eglise (Aide d’urgence)
L’apôtre de district Charles Ndandula, président de l’Eglise néo-apostolique de Zambie, a organisé un comité d’aide d’urgence de l’Eglise. Une première aide d’urgence sera donnée aux familles évacuées. Cette aide ne sera pas destinée uniquement aux membres de l’Eglise, mais à toutes les personnes vivant dans des abris de fortune. Cette première aide comprendra prioritairement des vivres, des habits et des couvertures. Plus tard, on fournira surtout des semences, afin de pouvoir procéder aux semailles avant la prochaine saison de pluies.
« NAK-karitativ » estime que le plus urgent sera d’intensifier les programmes d’aide contre la faim déjà en cours de réalisation. La catastrophe a montré clairement que les cultures différenciées prônées dans ces programmes et combinant la cassave (manioc) et la patate douce ont bien mieux supporté les conséquences extrêmes des pluies diluviennes. Cela permet au moins aux familles d’assurer leur propre subsistance.
Comme mentionné plus haut, « NAK-karitativ » projette une aide d’urgence d’au moins 350.000 Euro. Pour l’aide alimentaire complémentaire et la fourniture de semences il faudra au moins encore 500.000 Euro. Comme ces moyens ne peuvent pas être assurés par les réserves existantes de l’organisation d’entraide, « NAK-karitativ » fait appel au soutien et à la générosité de chacun.
Vous trouverez d’autres informations pour ce thème (en allemand) ainsi que le numéro du compte pour les dons sur le site Internet de NAK-karitativ.