« Je jette un regard empli d'humilité sur cette grande responsabilité et cela me réconforte profondément de savoir que Dieu pourvoira à mes besoins ! » C'est ainsi que l'apôtre de district Shadreck Lubasi a décrit sa réaction à l'annonce de son ordination comme apôtre de district pour le nouveau champ d'activité d'Afrique orientale. L'apôtre-patriarche Jean-Luc Schneider, qui l'a admis à la retraite en 2015 après près de trente années d'activité ministérielle, a perçu l'apôtre de district comme « un serviteur de Dieu zélé et sage. L'Église territoriale s'est très bien développée sous sa direction. »

Un étranger en Afrique orientale

L'apôtre de district Shadreck Lubasi n'était pas originaire d'Afrique orientale, mais de Zambie. C'est là qu'il est né, le 22 juillet 1948, au sein d'une famille néo-apostolique comptant 13 enfants. Après sa formation scolaire, Shadreck Lubasi a travaillé pendant un an pour l'armée de l'air zambienne. Il a ensuite débuté sa formation dans une compagnie d'assurance publique. Pendant sa formation, il a beaucoup voyagé : il a suivi des formations en Grande-Bretagne, en Irlande et en Allemagne.

C'est là que le ministre, ordonné diacre en 1986, a fait sa première expérience de prédication : « J'étais diacre dans une communauté munichoise et j'ai un jour été appelé à servir à l'autel. Quand j'ai entendu mon nom, j'ai failli m'évanouir. Je crois que j'ai plus bredouillé que parlé et j'étais content quand l'assemblée a dit 'Amen' », racontera plus tard Shadreck Lubasi. D'autres étapes ministérielles ont suivi et, à Charlestown (Zambie), l'apôtre Maxwell Sikwibele Maimbolwa lui a confié le ministère d'évangéliste de district.

L'agent d'assurance, désormais agréé, s'est alors installé au Kenya avec Juliet Marylin Makala Mweemba, qu'il avait épousée en 1977 et avec qui il a eu quatre enfants, où il a travaillé comme directeur exécutif pour une grande compagnie d'assurance. Il y a volontiers assumé des tâches dans le domaine de la musique et a également été chargé d'autres tâches ministérielles. En 2002, l'apôtre-patriarche Fehr l'a ordonné apôtre au cours d'un service divin à Johannesburg (Afrique du Sud). Un an plus tard, l'épouse de Shadreck Lubasi est décédée subitement.

Avec sa nouvelle épouse, Rael Adongo Opeyo, il voulait en fait retourner au Kenya, mais Dieu avait d'autres projets. « Comme j'ai toujours senti la main du Seigneur dans ma vie, il m'a été facile de changer mes plans selon sa volonté », écrivait-il dans sa biographie. En novembre 2007, Shadreck Lubasi a été installé dans la charge d'apôtre de district adjoint et a soutenu les apôtres de district Richard Freund puis, plus tard, Leonard Kolb, des États-Unis. Deux ans plus tard, il a pris la direction, en tant qu'apôtre de district, du champ d'activité d'apôtre de district d'Afrique orientale nouvellement créé et composé du Kenya, de la Tanzanie et de l'Ouganda.

De grandes tâches

Un défi, c'est aussi ce qu'a écrit l'apôtre-patriarche Jean-Luc Schneider dans son faire-part de décès : « Il y a près de 200 groupes ethniques différents dans son champ d'activité ». Malgré tout : «  »Il était très aimé des frères et sœurs, qui appréciaient sa proximité et son sens du sacrifice. Il était également très important pour lui de visiter les petites communautés isolées. », écrit l'apôtre-patriarche. En outre, Shadreck Lubasi a encouragé la musique au sein de son champ d'activité. Il a également fondé l'organisation humanitaire KUMEA. Jusqu'à son départ à la retraite, l'organisation non gouvernementale a mis en place 15 projets d'aide et de développement couronnés de succès.

Il a passé la fin de sa retraite en Zambie. Il est décédé le 23 juin, à l'âge de 74 ans. Le service funèbre a eu lieu le 27 juin à Lusaka (Zambie). Les apôtres de district Kububa Soko (Zambie) et Joseph Opemba Ekhuya (Afrique orientale) ainsi que d'autres apôtres de son ancien champ d'activité étaient présents.