- Page d'accueil
- Église
- Communiqués
- Pâques 2003
"Un soleil radieux, des plages de rêve, un calme paradisiaque", voilà ce que promettait le prospectus de l'agence de voyages. Brigitte et Pierre étaient enthousiastes à l'idée de leurs prochaines vacances de Pâques. Bon soit: L'agence de voyages ne pouvait pas prévoir qu'il pleuvrait des cordes pendant toute la semaine, mais elle n'ignorait sans doute pas que la plage était dans un état de saleté repoussant et que le vacarme dû au trafic aérien et aux discothèques tonitruantes n'avait rien à voir avec la paix paradisiaque promise. Brigitte et Pierre sont amèrement déçus. Leurs vacances de Pâques s'étaient transformées en un véritable cauchemar, parce qu'on ne leur avait pas dit toute la vérité.
Une autre déception pascale qui remonte à près de deux mille ans: Quelqu'un avait bien dit la pure vérité, et pourtant d'aucuns ont été profondément déçus. Un certain Cléopas et son compagnon de route ressassaient leur frustration: "Nous espérions que ce serait lui qui délivrerait Israël!" Or, il était mort, on l'avait crucifié, celui qui était porteur de tous leurs espoirs! L'horreur de cette exécution les avait brutalement privés de leurs dernières illusions, voilà ce qu'ils confiaient à l'inconnu qui s'était joint à eux en cours de route. Certes, des anges avaient bien annoncé que le crucifié était vivant, mais il avait purement et simplement disparu et, avec lui, toutes leurs espérances.
Pauvre Cléopas! Ses espoirs avaient des semelles d'argile; lui et son compagnon n'avaient pas été suffisamment attentifs, ils s'étaient fourvoyés dans ce qu'ils croyaient. "O hommes sans intelligence, et dont le cur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes! Ne fallait-il pas que le Christ souffre ces choses, et qu'il entre dans sa gloire?" Celui qu'ils n'avaient pas reconnu, le Crucifié était en train de les ramener sans ménagement à la réalité.
Dans nos curs paresseux, nos propres désirs se confondent si facilement avec les promesses des hommes ou les prophéties du Tout-puissant, et l'histoire de Cléopas est là pour nous rappeler à quel point cet amalgame est dangereux! Ses conséquences peuvent être notamment les suivantes: Déception, rupture de la relation, accusations. Comment l'éviter? En écoutant plus attentivement et, le cas échéant, en posant des questions pour vérifier notre bonne compréhension.
Qu'a donc promis le Seigneur? Qu'il ferait régner la paix et des conditions célestes ici-bas avant son retour? Non! Que ceux qui le suivraient jouiraient de la santé physique, qu'ils accéderaient aux honneurs, au pouvoir et à la renommée? Rien de tout cela! Que ses serviteurs seraient infaillibles et ses adeptes angéliques? Que nenni!
Alors, qu'a-t-il réellement promis?
- "Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres".
- "Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main" (Jean 10:27-28).
- "Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s'il meurt" Jean 11:25).
- "Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde" (Matthieu 28:20).
- "Et, lorsque je m'en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi" (Jean 14:3).
Matin de Pâques: Dieu a appelé son Fils hors du sépulcre. Résurrection, en vue de notre salut! Ce faisant, le Tout-Puissant a confirmé ses propres paroles: "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection." C'est lui que nous voulons écouter et croire sincèrement ce qu'il dit, afin de connaître la joie pascale parfaite.
art ("Notre Famille" 4/2003)
10 avril 2003