Le Catéchisme en questions et réponses

04. La nécessaire rédemption de l’être humain

Depuis la chute dans le péché, tout homme est pécheur. Le malin l’a incité à pécher. Aucun homme ne peut vivre sans commettre de péchés ; tous sont pris dans les filets du péché. C’est de cet état que Dieu veut les délivrer, c’est-àdire les rédimer, les sauver.

La chute dans le péché et ses conséquences : Se reporter aux questions 88. sqq.

La rédemption est d’abord libération, délivrance de liens et d’entraves. Dans le contexte du sacrifice de Christ, la rédemption est synonyme de délivrance des liens et entraves du mal.

L’origine du mal ne peut ni s’appréhender ni s’expliquer au moyen de la raison.

Le mal est une force destructrice opposée à Dieu.

Le mal se manifeste de diverses manières, notamment par la destruction, le mensonge, l’envie, la cupidité, et débouche finalement sur la mort.

Oui, le mal est aussi personnifié pour s’appeler, par exemple, « diable » ou « Satan » (cf. Matthieu 4 : 1 ; Marc 1 : 13). Ennemi de Christ, il est aussi désigné comme l’ « Antéchrist ».

Dieu a donné aux hommes la possibilité de choisir de lui obéir ou non. C’est lorsque l’homme s’est détourné de Dieu, en choisissant de lui désobéir, que le mal est apparu. Le mal n’a donc pas été créé par Dieu, mais il a sans doute été permis par lui, puisqu’il n’a pas empêché l’homme de faire son choix.

Non, le mal n’existera pas toujours. Jésus-Christ a déjà brisé le pouvoir du mal. En I Jean 3 : 8, il est dit : « Le Fils de Dieu a paru afin de détruire les oeuvres du diable. »
Après le règne de paix, une dernière possibilité de s’opposer à Dieu sera donnée au mal, puis il sera réduit à l’impuissance. Dans la nouvelle création, il n’y aura pas de place pour le mal.

Le règne (royaume) de paix : Se reporter aux questions 575. sqq.

Dieu avait donné l’ordre à Adam et Ève de ne pas manger du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, planté au milieu du jardin d’Éden. Il les a aussi rendus attentifs aux conséquences de la transgression de son commandement : « Le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement » (Genèse 2 : 17). Le diable les a influencés en les faisant douter de la parole de Dieu : « Vous ne mourrez point ; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal » (Genèse 3 : 4-5). Adam et Ève ont cédé à la tentation et ont péché : ils se sont rebellés contre Dieu, ont transgressé son commandement et mangé du fruit de l’arbre. Cette désobéissance envers Dieu est appelée la « chute dans le péché ».

La chute dans le péché a entraîné des changements dans la vie de l’homme, auxquels celui-ci n’a pas pu remédier. L’homme a eu peur de Dieu et s’est caché loin de sa face. La relation des hommes entre eux et celle de l’homme à la création en ont aussi été changées.
Depuis lors, la vie de l’homme est pénible et limitée : « … car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière » (Genèse 3 : 19).
Une autre conséquence de la chute dans le péché a été la séparation de l’homme d’avec Dieu : Dieu l’a chassé hors du jardin d’Éden (cf. Genèse 3 : 23-24).

« Et l’Eternel Dieu le chassa du jardin d’Éden, pour qu’il cultive la terre, d’où il avait été pris. C’est ainsi qu’il chassa Adam ; et il mit à l’orient du jardin d’Éden les chérubins qui agitent une épée flamboyante, pour garder le chemin de l’arbre de vie » Genèse 3 : 23.24

Dieu continue d’aimer l’homme, même après sa chute dans le péché. Malgré sa désobéissance, il prend soin de lui : dans sa sollicitude, il confectionne des habits de peaux pour Adam et Ève (cf. Genèse 3 : 21).
L’amour que Dieu voue à l’homme tombé dans le péché se révèle à la perfection dans l’envoi de Jésus-Christ qui vainc le péché. « Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes. Car, comme par la désobéissance d’un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l’obéissance d’un seul beaucoup seront rendus justes »
(Romains 5 : 18-19).

Après la chute dans le péché, les péchés des hommes ont augmenté de manière effrayante : Malgré la mise en garde de Dieu, Caïn a commencé par tuer son frère Abel (cf. Genèse 4 : 6-8).
Dans la suite des temps, les hommes ont péché de plus en plus, si bien que Dieu a décidé de les juger, en faisant survenir le déluge. Seul Noé a trouvé grâce à ses yeux. Sur l’ordre de Dieu, il a construit une arche, dans laquelle il a été sauvé avec sa famille (cf. Genèse 6 : 5-7.17-18).
Cependant, même après ce châtiment, les hommes ont continué de désobéir à Dieu. Ainsi la Bible rapporte-t-elle notamment l’histoire de la tour de Babel : Dieu a fait échouer ce projet à cause de l’orgueil et de la soif de célébrité manifestés par ses bâtisseurs ; il a fait en sorte qu’ils ne se comprennent plus (cf. Genèse 11 : 1-8).

« Cependant, Caïn adressa la parole à son frère Abel ; mais, comme ils étaient dans les champs, Caïn se jeta sur son frère Abel, et le tua »
Genèse 4 : 8

Oui, depuis la chute dans le péché, tous les hommes subissent le pouvoir du péché. Le péché entraîne la séparation d’avec Dieu, c’est-à-dire la mort spirituelle : « C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché » (Romains 5 : 12). Chez l’homme, la propension au péché (la concupiscence) demeure ; de lui-même, il ne peut retourner à son état d’impeccabilité (absence de péché).

Mort spirituelle : Se reporter aux questions 89. sqq. .

La propension au péché (la concupiscence) : La chute dans le péché a fait naître en l’homme la tendance à pécher ; c’est cette tendance, cette propension qui est appelée « concupiscence ». Elle suscite les pensées et les actes pécheurs. Bien que les péchés puissent être pardonnés, cette propension au péché subsiste.

Oui, la chute des hommes dans le péché a des répercussions d’une grande portée sur la Création : Le sol est maudit : « Puisque […] tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’avais donné cet ordre : « Tu n’en mangeras point ! », le sol sera maudit à cause de toi. C’est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie, il te produira des épines et des ronces, et tu mangeras de l’herbe des champs » (cf. Genèse 3 : 17- 18). Parfaite à l’origine, la Création est désormais altérée et doit, elle aussi, être délivrée de la malédiction qui repose sur elle.

« Car la création a été soumise à la vanité, […] avec l’espérance qu’elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, […]. Or, nous savons que, jusqu’à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement »
Romains 8,20-22

Est péché tout ce qui s’oppose à la volonté de Dieu et est contraire à sa nature, soit toute parole, tout acte et toute pensée contraires à la volonté et à la nature de Dieu. Est péché aussi le fait d’omettre sciemment de faire le bien (cf. Jacques 4 : 17). En commettant un péché, l’homme se rend coupable envers Dieu.

Le péché est absolu et ne peut se relativiser. Il sépare de Dieu.
Nous pouvons cependant supposer que, dans sa justice et sa miséricorde, Dieu juge de manière nuancée le degré de culpabilité du pécheur.

Explication au sujet du degré de culpabilité : Il y a une différence entre le fait de voler par nécessité ou par goût ; dans les deux cas, il y a péché, à savoir transgression du 7e commandement, mais le degré de culpabilité qui en résulte n’est sans doute pas le même. Dans son omniscience, Dieu évalue toujours avec justice le degré de culpabilité lié au péché qui a été commis. Entreront en ligne de compte des influences et des situations précises comme, par exemples, des structures sociales, des situations de détresse ou encore des prédispositions maladives.

Pour parvenir dans la proximité de Dieu, il est nécessaire d’obtenir le pardon des péchés.

Pardon des péchés : Se reporter à la question 652.

C’est Dieu qui détermine ce qui est péché ; l’homme n’y est en aucun cas habilité.

La Bible nous dit ce qui est péché, c’està-dire ce qui s’oppose à la volonté de Dieu :

  • la transgression des Dix commandements (Exode 20: 20),
  • le non-accomplissement des voeux faits à Dieu (cf. Deutéronome 23 : 22),
  • le refus de croire en Christ (cf. Jean 16 : 9),
  • l’avarice, l’envie et toutes choses semblables.

Le Saint-Esprit le met en évidence lors de la prédication.

Dieu a fait don à l’homme de la conscience, de la raison et de la foi. Pour l’homme, faire usage de ces dons, c’est répondre de la bonne manière à la sollicitude divine.

La conscience, la raison et la foi doivent être focalisées sur Jésus-Christ.

La conscience peut aider à prendre des décisions conformes à la volonté de Dieu. La conscience permet de juger de ce qui est bien et mal. De surcroît, et pour peu qu’elle soit déterminée par la raison et la foi, la conscience permet à l’homme de savoir si, par son comportement, il s’est rendu coupable envers Dieu ou envers son prochain.

La raison peut, d’une part, inciter l’homme à se comporter d’une manière agréable à Dieu. La raison permet à l’homme de se conduire de manière responsable devant Dieu et devant son prochain. Elle est utile, d’autre part, à la compréhension de l’Évangile et à la profession de la foi.

Oui, dans sa finitude, la raison humaine est impuissante à saisir Dieu dans son infinité. La nature et l’agir de Dieu surpassent toute raison humaine (cf. Philippiens 4 : 7). Par conséquent, la raison ne saurait être l’aune de toute chose.

« Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos coeurs et vos pensées en Jésus-Christ »
Philippiens 4 : 7

La foi en Dieu implique la confiance, l’obéissance et la fidélité. L’homme est ainsi à même d’espérer en la miséricorde et en l’aide de Dieu. En Hébreux 11 : 1, la foi est définie comme suit : « Or, la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas. »

À l’origine de la foi, il y a toujours Dieu qui se révèle au moyen de sa parole et de ses oeuvres. La foi est un cadeau de Dieu. La véritable foi repose sur la grâce de Dieu qui réside dans l’élection.
En même temps, la foi est aussi devoir pour l’homme, car son accession à la foi et la grandeur de celle-ci dépendent aussi de sa propre contribution : l’homme doit vouloir croire. Aussi faut-il implorer la foi dans la prière.

« Je crois ! viens au secours de mon incrédulité ! »
Marc 9 : 24

L’homme est exhorté à recevoir la parole de Dieu, à s’y fier et à la mettre en pratique. Jésus-Christ exige ceci : « Croyez en Dieu, et croyez en moi » (Jean 14 : 1). Il promet que « quiconque croit en lui ne [périra] point, mais [aura] la vie éternelle » (cf. Jean 3 : 16). Il met aussi en évidence la conséquence de l’incrédulité : « Si vous ne croyez pas ce que je suis, vous mourrez dans vos péchés » (Jean 8 : 24).

« Ainsi la foi vient de la prédication et la prédication, c’est l’annonce de la parole du Christ »
Romains 10: 17. TOB

La foi en Jésus-Christ est la condition préalable au salut qui réside dans le fait que

  • Dieu se réconcilie avec le pécheur,
  • l’homme peut devenir un enfant de Dieu (cf. Jean 1 : 12),
  • l’homme peut parvenir dans la communion éternelle avec Dieu.

« Or, sans la foi, il est impossible de lui [= Dieu] être agréable »
Hébreux 11 : 6

Dans l’Écriture sainte, la notion de « salut » est utilisée au sens de « sauvetage », « protection » et « rédemption ». Par « histoire du salut » (ou de la rédemption), on entend l’agir de Dieu visant à procurer le salut aux hommes.

L’ensemble des événements, depuis la chute dans le péché jusqu’à la nouvelle création, est appelé « plan de salut » divin. Même si nous ne connaissons pas le plan de salut divin dans toute son étendue, nous discernons, dans le déroulement de l’histoire de la rédemption, le dessein salvateur de Dieu.

Au cours des différentes périodes de l’histoire de la rédemption, Dieu module la nature et l’ampleur du salut qu’il accorde. Par-dessus toute chose, il y a la volonté salvatrice de Dieu qui s’étend à tous les hommes de toutes les époques.

Aux temps vétérotestamentaires, l’espérance du salut portait d’abord sur la délivrance de la détresse terrestre et la libération de la captivité. Progressivement cependant, Israël a concentré son espérance du salut de manière de plus en plus évidente sur la venue du Messie.

Jésus-Christ est l’auteur du salut éternel : « Après avoir été élevé à la perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel » (Hébreux 5 : 9). Il est le seul médiateur entre Dieu et les hommes (cf. I Timothée 2 : 5). En Actes 4 : 12, il est dit : « Il n’y a de salut en aucun autre [que Jésus-Christ] ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. »
Jésus-Christ est le Sauveur envoyé par Dieu, le Rédempteur qui a vaincu le péché. En lui, l’homme est sauvé du préjudice causé par le péché. Le sacrifice que Jésus a consenti à la croix rend possible la délivrance de l’homme de l’emprise du péché et l’abolition de sa séparation d’avec Dieu.

« Médiateur » : Jésus-Christ assure la médiation entre Dieu et les hommes : il représente les hommes devant Dieu, et Dieu devant les hommes. Il est l’avocat des hommes auprès de Dieu et fait connaître la volonté divine aux hommes. Par ailleurs, il est, en sa qualité de « médiateur », le chemin du salut : il ramène l’homme dans la communion avec Dieu.

« Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous »
I Timothée 2 : 5-6

Jésus-Christ propose le salut à tous les hommes, tant aux vivants qu’aux morts.

Nous vivons actuellement dans la phase du plan de salut divin, au cours de laquelle l’Église-Épouse est rassemblée et préparée en vue du retour de Christ. À cette fin, les apôtres communiquent le salut au travers de la proclamation de la parole de Dieu et de la dispensation des sacrements.

Église-Épouse : Se reporter aux questions 455., 557., 561. sqq.

Nul ne peut parvenir au salut par ses propres ressources. L’homme parvient au salut en croyant en Jésus-Christ et en recevant ce que Jésus-Christ a donné en vue du salut des hommes, savoir les sacrements et la parole de Dieu.

Sacrements : Se reporter aux questions 472. sqq.

Dès le retour de Christ, l’Église-Épouse parviendra, lors des noces dans le ciel, dans la communion éternelle avec Dieu.

Selon la Bible, le plan de salut divin s’achèvera par la nouvelle création.

L’élection est toujours fondée sur la volonté de Dieu. Nul ne peut influer sur le choix de Dieu.

Dieu choisit des individus ou des groupes d’hommes pour les appeler à une destinée précise, déterminée par lui, et leur en confier la responsabilité.

Oui, l’élection divine s’esquisse dès la Création : Dieu a choisi l’être humain parmi toutes ses créatures pour lui confier la tâche de s’assujettir la terre. On trouve encore d’autres exemples d’élection dans l’Ancien Testament :

  • Noé a été élu pour construire l’arche.
  • Abraham, Isaac et Jacob ont été élus afin que, par eux, toutes les familles de la terre soient bénies.
  • Moïse a été choisi pour conduire le peuple d’Israël hors de la servitude égyptienne ; quant à Josué, il a été élu pour le conduire dans le pays promis.
  • Le peuple d’Israël a aussi été élu : « Car tu es un peuple saint pour l’Eternel, ton Dieu ; l’Eternel, ton Dieu, t’a choisi, pour que tu sois un peuple qui lui appartienne entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre. Ce n’est point parce que vous surpassez en nombre tous les peuples, que l’Eternel s’est attaché à vous et qu’il vous a choisis, car vous êtes le moindre de tous les peuples. Mais, parce que l’Eternel vous aime » (cf. Deutéronome 7 : 6-8).

Parmi l’ensemble de ses disciples, Jésus a choisi les apôtres et les a envoyés dans le monde, avec la mission d’enseigner et de baptiser. De ce fait, l’élection du peuple de Dieu n’est plus limitée à Israël, mais inclut tous ceux, Juifs et païens, qui croient en Jésus-Christ. Le peuple de la Nouvelle Alliance est ainsi élu par Dieu (cf. I Pierre 2 : 9).
Pierre a été choisi pour remplir un service particulier au sein de l’Église : le service ou ministère pétrinien.

Ministère (service) pétrinien : Se reporter à l’explication donnée à la question 457.

Étaient appelés « païens », aux temps vétérotestamentaires, tous les peuples non-israélites, c’est-à-dire ceux qui ne servaient pas le Dieu d’Abraham, mais d’autres dieux. Aux temps néotestamentaires aussi, les non-Juifs étaient appelés païens (ou Gentils), qu’ils fussent baptisés ou non.

Non, nul ne peut prétendre à l’élection divine, car elle trouve son fondement dans le libre arbitre de Dieu. L’élection ne peut s’appréhender au moyen de la réflexion humaine.

À la lumière de l’Évangile, l’élection est un cadeau que Dieu fait par amour. L’homme est libre d’accepter ou de refuser cette élection.
L’élection divine n’implique pas que l’agir de l’homme soit prédéterminé.

Dieu élit des hommes en vue de leur propre salut ainsi que du salut d’autrui. L’élection par Dieu implique donc une tâche et une responsabilité. Adhérer à l’élection dans un acte de foi signifie suivre résolument Jésus-Christ, l’auteur du salut, c’est-à-dire conformer sa vie aux exigences de l’Évangile. Une telle démarche appelle la bénédiction divine.
L’élection se répercute aussi sur l’avenir : Quand Jésus érigera son royaume de paix, le sacerdoce royal proclamera la Bonne Nouvelle du salut en Christ à tous les hommes. Sont élus à cet effet ceux qui auront pris part à la première résurrection.

Salut : Se reporter aux questions 243. sqq. Sacerdoce royal : Se reporter à la question 577. Première résurrection : Se reporter aux questions 574., 575.

La bénédiction est sollicitude divine que nul ne peut mériter. Être béni, c’est recevoir de bonnes choses de la part de Dieu. La bénédiction recèle en elle de la force divine ; elle est promesse d’assistance et d’accompagnement par Dieu. Le contraire de la bénédiction, c’est la malédiction.

Dieu communique souvent sa bénédiction par l’intermédiaire d’êtres humains qu’il a mandatés à cet effet. Nul ne peut se bénir soi-même.
La bénédiction s’épanouit, si elle est reçue dans un coeur croyant. Sa pérennité dépend de la disposition de coeur et de la conduite de celui qui est béni.
La bénédiction est un présent de Dieu qui peut se renouveler sans cesse. Par-delà celui qui est immédiatement béni, la bénédiction peut aussi s’étendre à des générations futures.

Dieu a béni ses créatures et a déposé dans toute vie la loi de la multiplication. Il a confié la Création à l’homme et a béni celui-ci en vue de l’accomplissement de la tâche qui y est associée.
Cette bénédiction a certes été restreinte dans ses effets par la malédiction du péché, mais non pas supprimée. Dieu l’a renouvelée après le déluge. Sa promesse précise clairement en quoi consiste cette bénédiction : « Tant que la terre subsistera, les semailles et la moisson, le froid et la chaleur, l’été et l’hiver, le jour et la nuit ne cesseront point » (Genèse 8 : 22).
Le Nouveau Testament témoigne de cette bénédiction de la Création : « Lorsqu’une terre abreuvée par la pluie qui tombe souvent sur elle, produit une herbe utile à ceux pour qui elle est cultivée, elle participe à la bénédiction de Dieu » (Hébreux 6 : 7). Et cette bénédiction s’étend à tous les hommes.

« Car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes »
Matthieu 5 : 45b

La promesse de bénédiction fait partie de l’alliance que Dieu a conclue avec Israël. Sous l’Ancienne Alliance, la bénédiction divine se manifestait avant tout dans la prospérité terrestre, notamment dans la victoire sur les ennemis, la longévité de la vie, la richesse, le grand nombre de descendants, la fertilité du sol.
Abraham était béni de Dieu : « Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai ; je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de bénédiction. Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront ; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi » (Genèse 12 : 2-3). Cette bénédiction était bien davantage qu’une promesse de prospérité personnelle ; elle a permis à Abraham de devenir une source de bénédiction pour autrui.

Ancienne Alliance : Se reporter à l’explication donnée à la question 175.

Pour les Israélites, la bénédiction divine dépendait du fait qu’ils servaient ou non Dieu seul et observaient ou non ses commandements. Si le peuple désobéissait à Dieu, sa conduite entraînait la malédiction. La décision appartenait au peuple : « Vois, je mets aujourd’hui devant vous la bénédiction et la malédiction : la bénédiction, si vous obéissez aux commandements de l’Eternel, votre Dieu, que je vous prescris en ce jour ; la malédiction, si vous n’obéissez pas aux commandements de l’Eternel, votre Dieu » (Deutéronome 11 : 26-28).

Sous la Nouvelle Alliance, la bénédiction divine procède de Jésus-Christ.

Nouvelle Alliance : Se reporter à l’explication donnée à la question 175.

Jésus bénissait au travers de sa parole, de ses miracles, de sa conduite. Pour les bénir, il imposait les mains aux enfants ; quant aux pécheurs, il leur pardonnait ; sa plus grande bénédiction réside dans le sacrifice de sa vie innocente en vue de la réconciliation de tous les hommes avec Dieu.

Mort sacrificatoire (= expiatoire) de Jésus : Se reporter aux questions 90., 99., 177. sqq.

L’axe essentiel de la bénédiction de Dieu, rendue accessible par Jésus-Christ, se situe sur le plan spirituel. À ce sujet, il est dit, en Éphésiens 1 : 3 : « Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ ! »

Cette bénédiction englobe notamment :

  • l’élection avant la fondation du monde (cf. Éphésiens 1 : 4),
  • la rédemption et le pardon des péchés (cf. Éphésiens 1 : 7),
  • la connaissance de la volonté de Dieu (cf. Éphésiens 1 : 9),
  • la prédestination à l’héritage de la gloire future (cf. Éphésiens 1 : 11),
  • la connaissance de la vérité divine de l’Évangile (cf. Éphésiens 1 : 13),
  • l’apposition du sceau par le don du Saint-Esprit (cf. Éphésiens 1 : 13).

Beaucoup de bénédictions divines sont rendues accessibles au croyant lors du service divin. Par ailleurs, les sacrifices appellent la bénédiction : c’est là une expérience fondamentale faite par le chrétien.
L’homme est appelé à prier en vue d’obtenir la bénédiction divine et à se conduire d’une manière digne de cette bénédiction.
C’est en menant une vie marquée de l’empreinte de la crainte de Dieu et de l’obéissance de la foi que le croyant fait preuve de sa reconnaissance pour la bénédiction dont il a fait l’objet.

Sacrifices et bénédiction : Se reporter à la question 738.

La plénitude de la bénédiction réside dans le fait d’avoir éternellement part à la gloire de Dieu.

Oui, par l’intermédiaire de Moïse, Dieu a donné une loi au peuple d’Israël. Elle se trouve dans le Pentateuque et est appelée « loi mosaïque ». Ses éléments principaux sont résumés dans les Dix commandements. Les commandements appelant à aimer Dieu et son prochain font également partie de la loi mosaïque.

La loi mosaïque incite à agir d’une manière agréable à Dieu. Elle est donnée par Dieu comme une aide à la vie, elle incite au bien et aide l’homme à fuir le mal.

« On t’a fait connaître, ô homme, ce qui est bien ; et ce que l’Eternel demande de toi, c’est que tu pratiques la justice, que tu aimes la miséricorde, et que tu marches humblement avec ton Dieu »
Michée 6 : 8

Aux temps vétérotestamentaires, le peuple d’Israël considérait que la loi mosaïque était la loi suprême et qu’elle faisait autorité. Il la concevait comme étant le chemin qui mène au salut. On pensait alors qu’en observant cette loi, l’homme était agréable à Dieu et serait accepté par lui.

À la lumière de l’Évangile, la loi mosaïque n’est pas le chemin qui mène au salut ; elle montre cependant le chemin qui y mène, savoir Jésus-Christ.
Nul n’est en mesure de respecter toute la loi, aussi n’est-il pas possible de parvenir au salut par ses propres moyens. Il faut que l’homme parvienne à cette prise de conscience : « Je suis pécheur et j’ai besoin du pardon des péchés. » Toutefois, le pardon des péchés présuppose la foi en Jésus-Christ.

Salut, parvenir au salut : Se reporter aux questions 243., 248. sqq.

L’Évangile traite de l’agir de Dieu en Jésus-Christ, en vue du salut des hommes. L’Évangile englobe tout ce que Jésus enseignait et qui concerne sa personne, depuis sa naissance jusqu’à sa mort à la croix, en passant par sa résurrection et son retour. L’Évangile montre à l’évidence que Jésus-Christ est le seul chemin qui mène au salut.

L’Évangile est encore appelé « prédication de la croix » (I Corinthiens 1 : 18) et « parole de la réconciliation » (II Corinthiens 5 : 19).

La loi et l’Évangile démontrent tous deux la volonté de Dieu de sauver le pécheur. La loi se compose avant tout de commandements et d’interdits visant à inciter l’homme à agir d’une manière agréable à Dieu. Le seul homme à avoir été en mesure d’observer cette loi de manière parfaite, sans la transgresser en rien, c’est Jésus-Christ : « Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir » (Matthieu 5 : 17).
Dans le commandement de l’amour de Dieu et du prochain, Jésus-Christ a résumé les principes éternels et incontournables de la loi mosaïque : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. […] Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Matthieu 22 : 37.39).
Après sa résurrection, il a expliqué aux disciples qu’il fallait que s’accomplisse, à l’égard de sa personne, tout ce qui est écrit de lui dans la loi de Moïse, dans les prophètes et dans les Psaumes (cf. Luc 24 : 44).
Par conséquent, Christ est à la fois l’accomplissement et la finalité de la loi. La conception ancienne, selon laquelle la loi était le chemin qui mène au salut, a été abolie par Jésus-Christ. Jésus a tracé un nouveau chemin, le chemin de la grâce.

« Car Christ est la fin de la loi pour la justification de tous ceux qui croient »
Romains 10 : 4

L’homme doit d’abord se reconnaître pécheur ; ensuite il doit parvenir à la foi que la réconciliation du pécheur avec Dieu est devenue possible par Jésus-Christ, et que, par la foi en Christ, le pécheur peut être justifié devant Dieu : « Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes » (Romains 5 : 18).

Justice valable devant Dieu / justification : Être juste aux yeux de Dieu, c’est-à-dire avoir été justifié, signifie, pour le croyant, être agréé par Dieu. Dieu accepte le pécheur et lui offre grâce et pardon.

La rédemption ne s’acquiert pas au prix de bonnes oeuvres ; elle procède exclusivement de la grâce de Christ. Pour l’obtenir, il faut croire en Christ.
Les bonnes oeuvres sont l’expression d’une foi vivante. Aussi l’homme s’efforcera-t-il d’adopter une conduite sanctifiée, dictée par sa foi, qui se traduira aussi par ses oeuvres.

« Car la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée. Elle nous enseigne à renoncer à l’impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété, en attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ. Il s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes oeuvres »
Tite 2 : 11-14